Je sais pas si c’est la saison, l’hiver qui n’a que trop
duré, les effets de la lune lorsqu’elle est pleine ou bien encore la fameuse
crise nationale qui mettrait à mal le porte monnaie et le moral de ceux qui le
remplissent, mais en ce moment, les patients semblent davantage se plaindre. Je me
dois alors d’avoir, dès le matin, l’oreille aiguisée prête à écouter les
confidences de mes patients, voire à creuser si besoin. Et alors que la seule
chose que je voudrais creuser c’est un trou pour y enterrer mon réveil, je compte
sur la radio censée capter mon attention et sur le thé chaud de mon thermos
pour me maintenir éveillé.
Mais parfois, les maux sont aussi subtils que les mots, et
il faut savoir écouter naïvement pour comprendre que quelque chose ne va pas.