Alors que j'étais devant les bennes de tri sélectif entrain de me demander dans quel conteneur jeter la boite de lait en poudre de ma fille (Non mais c'est vrai, il y a du carton pour l'extérieur, de l'alu' pour le dedans et du plastique pour le dessus : un écolo' aurait de quoi s'arracher les dreads !), j'ai été abordé par un monsieur que je connaissais très bien : le mari d'une ancienne patiente que mon collègue et moi avions accompagné vers sa fin de vie. (cf. les deux articles suivant : celui-ci et celui-là !)
Ça faisait des mois que je ne l'avais pas revu. La dernière fois c'était lors de ma visite "Post-décès", une démarche que j'affectionne tout particulièrement et qui me permet de cloturer une prise en charge palliative en prenant des nouvelles de ceux qui restent, de ces proches que nous avons soutenu dans des moments bien difficiles...
" Oh ça pourrait aller mieux, elle me manque beaucoup. Vous savez, je repensais à vous la dernière fois et je me disais combien votre métier était difficile. J'veux dire, je ne parle pas que de ma femme... Mais vous et votre collègues avez été extraordinaires... Non, vraiment. On ne vous remerciera jamais assez pour tout ce que vous avez fais pour ma femme, et pour nous. Vous aurez toujours une place particulière pour nous tous. Alors quand j'en entends certains critiquer les libéraux en général, moi je plaide votre cause, car eux ne savent pas ce que vous êtes capable de faire pour les autres..."
Ouah... Je tenais toujours ma boite de lait entre les mains et j'étais aussi émue qu'une jeune infirmière diplômée... Ce sont des paroles comme celles-ci qui me donnent envie de retourner travailler pour faire encore et toujours de nouvelles et belles rencontres !
♡ Chaton-mignon powa, et remontée à bloc !! ♡