Elle est adossée au mur bleu ciel de sa
chambre avec la tête légèrement relevée vers le plafond et son visage est éclairé
par le spot fixé au dessus d’elle. A la regarder ainsi éclairée par cette
lumière blanche en contre plongé, on croirait voir une icône figée dans un cadre. Qu’elle est belle.
Les yeux embués de larmes, la
lèvre du bas pincée entre ses dents, elle regarde son plafond blanc comme pour
permettre à ses yeux fatigués de ne plus fixer. Cette femme vient d’apprendre
que son cancer du sein récidivait. Alors qu’une décennie sans rechute lui
redonnait l’espoir d’une réelle guérison, elle se retrouvait en quelque sorte au
pied du mur. Encore une fois. Et elle craque.
Elle pleure, les épaules secouées par des sanglots. Elle renifle, s'essuyant le nez et les yeux avec son mouchoir en papier trempé. Et elle se tait. Ce long silence est inhabituel, mais nécessaire pour faire le point. Je laisse faire. Je la laisse ne rien me dire. Restant à ses côtés, pas trop proche, pas trop loin. Être là simplement, et ne rien dire. C’est peut être ce qui est le plus difficile finalement dans cette prise en charge.
Elle pleure, les épaules secouées par des sanglots. Elle renifle, s'essuyant le nez et les yeux avec son mouchoir en papier trempé. Et elle se tait. Ce long silence est inhabituel, mais nécessaire pour faire le point. Je laisse faire. Je la laisse ne rien me dire. Restant à ses côtés, pas trop proche, pas trop loin. Être là simplement, et ne rien dire. C’est peut être ce qui est le plus difficile finalement dans cette prise en charge.