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lundi 23 octobre 2017

La fraise sur le gâteau.


- Mais si, prenez là Madame. Les filles de vot' génération là, elles sont toutes maigres !

Je n'en voulais pas, mais je n'ai pas osé lui dire que je n'en voulais pas. Pas osé lui dire que je ne voulais pas la manger parce que je n'était pas sûre du respect de la chaîne du froid depuis le midi que la vieille dame l'avait ramené du restaurant du foyer logement, toute fière d'avoir dit à ses voisines de table "l'infirmière de la télé c'est la mienne !". Pas osé lui dire que je n'aime pas les desserts sauf si il y a du chocolat dedans. Pas osé lui dire que j'avais mal au ventre parce qu'avant de partir pour ma tournée du soir, je m'étais goinfrée comme une enfant d'un plat entier de bouillie au chocolat que ma mère avait fait pour remonter le moral de son bébé de 33 ans...

Et puis en posant sa tarte au creux de ma main elle a levé les yeux vers moi toute petite qu'elle était et elle a rajouté "Je vous ai vu à la télé et vous Madame vous aimez les dames qui sont vieilles et abîmées comme moi...".

Du coup, je suis repartie sans trop savoir quoi faire avec ma tarte au creux de la main mais avec un sourire aux coins des lèvres.

Debout sur le parking devant la maison de ma vieille patiente, j'ai regardé la fraise bien rouge surplombant la petite tarte aux figues et j'ai repensé à vos messages. Aux 700 messages que j'ai lu en deux jours à m'en abîmer les yeux.

"Merci 💖". Mais c'est tellement peu à côté des mots pailletés d'amour que vous m'avez envoyé. Ces messages qui m'ont fait sourire souvent, rire parfois et qui m'ont mouillés les yeux aussi...

Devant ces beaux mots je me suis sentie aussi con de vous dire "Merci !" que je l'ai été sur ce parking avec ma tarte dont je ne savais quoi faire... Sauf qu'en vous lisant je me suis délectée de chacune de vos petites tartes-mots. Je suis repue et heureuse d'avoir le cœur si plein de vous.

M💛E💙R💚C💜I

vendredi 20 octobre 2017

Je (re)passe sur France 2



Rendez vous demain midi, dans le 13h15​ du samedi !
Bordel-de-flippe 😓 !!

Ça y est, je suis officiellement en conflit avec mon transit et tout ce qui est consistant et qui se mange (hormis le chocolat). Je recherche ma confiance en moi et l'idée que j'ai eu de me confier à une personne que je ne connaissais pas pour la laisser me filmer pendant 8 jours (Anne Claire ! 💖). J'espère que ce qui en ressortira sera chouette et utile... Mais j'ai peur, c'est con hein. .
J'ai peur que tout n'ai pas été dit, que rien n'ai été retenu, qu'on se dise "C'est quoi cette nana ?!"... Pas simple, vraiment, de passer derrière les caméras.

40 heures filmées (ma pauvre équipe  de journalistes était rincée !) pour 30 minutes retenues ("chapeau" au monteur qui en a bien besoin car il a dû s'arracher les cheveux!).

Comme la dernière fois avec Olivier Delacroix, je suis en flippe totale et je suis pressée sans l'être vraiment de voir ce qui va ressortir de ce tournage. .
Rendez vous donc demain midi mes chatons, le samedi 21 octobre à 13h15 sur France 2 (et ce soir si tu veux un avant goût à 20h). Et profitez en, car c'est la dernière fois !

vendredi 27 janvier 2017

Coup de gueule infi' # 25 : La fraude, France 2, mon périnée et Pénélope.



- 231 millions d'euros, c'est la fraude à l'assurance maladie. +46% en cinq ans. Attention, il ne s’agit que de la triche "détectée", autrement dit la partie émergée de l'iceberg. Actes fictifs, surfacturations, les professionnels de santé sont les premiers fraudeurs. Alors comment font ceux que l'ont appelle les "Détectives de la Sécu'" ?...

David Pujadas avait à peine commencé la phrase d'introduction de son reportage que je commençais à m'étouffer avec mon thé trop chaud et le morceau de sandwich que j'avais dans la main. J'ai reposé ma tasse, sidérée en écoutant le reste du reportage. 

Je venais de rentrer à mon cabinet après sept heures de soins non-stop avec une otite qui m'arrachait l'oreille depuis des jours et une fièvre persistante qui m'aurait donné envie de me vautrer sous la couette en chialant. J'ai jeté ma mallette de soins sur le fauteuil de prélèvement en tentant de dénouer mon épaule douloureuse avant de remplir à nouveau cette sacoche qui me permettrait d'aller soigner mes patients du soir. Ma vessie me remerciait de l'avoir enfin vidangé et elle croisait secrètement les uretères en espérant que je ne serais pas un jour contraint de la cathétériser pour lui éviter l'engorgement. Moi qui était si fière de ma vessie d'infirmière aussi forte et puissante qu'un tank, je devais bien avouer que depuis mon installation en libérale, elle était tout aussi vaillante qu'une vieille auto qui ne passerait pas le périph' parisien en période de pollution

La faute à mes deux grossesses ? Peut-être...

Et puis j'ai repensé à la période où j'ai bossé jusqu'à mes huit mois de grossesse en me sortant de ma voiture aux forceps 30 fois par jour pour reprendre mes tournées de soins un mois et demi après mon accouchement parce qu'il fallait que je rembourse le prêt que j'avais dû effectuer auprès de mon conjoint pour pouvoir payer ma remplaçante et mes charges. Ça avait dû y être pour quelque chose... Et puis je me suis revue demander aux patients de m'aider à me relever parce que j'avais dû m’accroupir ou m'agenouiller autant de fois que nécessaire pour effectuer leurs soins dans des conditions inadaptées alors que ma rééducation du plancher n'était pas complètement terminée.. Ça devait y être pour quelque chose aussi...

Mais accusons les grossesses oui, saleté de périnée !

mardi 26 avril 2016

Le bruit du silence.



- Ouiiiiiiiii !!

Je ne savais pas qui de la sonnette ou de celle qui vivait entre ses murs émettait le son le plus agaçant. Peut-être était-ce un combiné des deux, un spécial-combo-strident-à-t’en-faire-grincer-les-dents. Tous les matins j’avais le droit à cette voix pas franchement accueillante, qui répondait à cette sonnette qui me vibrait jusqu'à l’index, à son « Ah c’est toi que v’là ! » comme si mes deux passages journaliers depuis trois ans n’avaient pas suffis à lui faire intégrer ma présence, et au bruit omniprésent de cette télé qui semblait saturer les derniers pourcentages de silence qui aurait dû reposer mes oreilles à peine réveillées.

La télé. Je ne la regarde pas vraiment chez moi et je la tolère encore moins chez mes patients. Surtout chez elle. Pour dire vrai, je n'ai jamais trop su pourquoi. Était-ce dû à ces fois où je devais m’époumoner pour lui demander de baisser le son ? Était-ce parce que je ne comprenais pas qu’on puisse pouffer de rire devant une pub pour les couches qui bizarrement passais à chacun de mes soins ? Était ce parce que les programmes qu’elle regardait semblaient tous la prendre pour une demeurée ? De quoi se faire un Combo-spécial-Couches-Lagaff’Bip Bip-pitoyable et voir combien de temps vous mettrez à vous arracher les globes oculaires pour vous les fourrer bien profond dans les oreilles.

Mais soyons clair. Si je peste c'est uniquement contre la télévision, pas contre celle qui détient la télécommande. 

Parce que j'ai finis par comprendre que sa foutue télé, c'était tout ce qu'elle avait. C’était son regard sur le monde alors qu’elle n’avait jamais voyagé. C’était son échappatoire alors que son corps ne lui permettait plus de passer le seuil de sa porte d’entrée. C’était son lien social alors qu’elle ne recevait jamais de visite. Son téléviseur c’était le seul qui réussissait à rompre son isolement, à lui donner le sourire et à redonner vie à cette maison dans laquelle ne résonnait plus les rires de ses enfants.

vendredi 1 avril 2016

"C'est l'infirmière !" dans les yeux d'Olivier !

J'étais dans l'émission " Dans les yeux d'Olivier " 

sur France 2 le mercredi 1er Juin 2016 !

 

Pour inaugurer la saison 6 de son émission, Olivier Delacroix s'est penché sur le métier d'infirmière au travers de son film " Infirmières : à l'épreuve de la vie ". Quatre portraits d'infirmières en tout genre y étaient présentés... Dont moi, et oui ! (Grosse pression !)


Olivier est venu toqué à la porte de mon blog, curieux de savoir qui se cachait derrière tout ça. Son équipe et lui m'ont ainsi suivi pendant trois jours dans ma tournée d'infirmière libérale en zone rurale :
 

 
( Cliquez sur l'image pour visionner le film )


Vous pouvez aussi (re)découvrir ses reportages plein d'humanité sur sa chaine Youtube !

La douce Elo'

- Elle était d’une douceur, tu sais… Je n’en doutais pas et je ne savais pas quoi lui répondre… Quels mots pouvais-je bien trouver...