lundi 26 janvier 2015

Coup de cœur infi' #2 : les jolis dessins pleins de bonne humeur de Mathou !



Un coup de cœur qui n’a pas vraiment de lien avec le métier d’infirmière libérale… Oh et puis si, parce que je trouve cette nana quasi thérapeutique et je pense qu’on devrait se l’administrer en dose journalière ! Je vous présente :

Je sais, on est lundi, et c’est moche. 

On est lundi, et comme tous les lundis matin tu as eu cette petite pointe au cœur alors que tu sortais ton doigt de pied de dessous la couette « j’aime trop mon lit, vivement vendredi ».
Oui, je sais, toi aussi des fois tu te sens morose et tu n’as pas la tête dans les paillettes…

mardi 20 janvier 2015

J'hypnotise mes petits patients avec des animaux !






- Oh bah dis donc il a sacrément soif Jean-Patrick ! Me dit ce matin, ma p'tite patiente de 4 ans ^^

"Oui, c'est parce que mon moustique il a besoin de prendre un grand p'tit déjeuner le matin pour bien commencer sa journée de moustique... BzzZzzzzz, hop ! C'est fini ! Merci à toi de l'avoir bien nourri ce matin ! "


... Ma technique du "Jean-Patrick le moustique qu'à la dalle" marche bien sur les enfants à qui je dois faire une prise de sang. J'ai aussi testé pour l'ablation des points de suture "Marie-Maggie la fourmi qui grattouille et qui enlève les fils pour se faire un tricot" et "Marie-Lu la limace qui passe sur la plaie parce qu'elle a la flemme de passer ailleurs" pour le nettoyage des plaies... 


Parfois je fais le coup à certains de mes "grands" voire "vieux" patients un chouille stressés des soins ^^

dimanche 18 janvier 2015

Je rêve de chatons-mignons...

Plus de 30 min pour une prise de sang à 8€58 parce que mon patient m'apprend qu'on vient de lui trouver "quelque chose de cancéreux, apparemment c'est pas bon du tout".

45 min passées auprès d'une de mes patientes atteinte d'un cancer (encore une) pour une simple sous cut' à 8€58 parce que ce matin elle n'a pas le moral et qu'elle pleure beaucoup, parce qu'elle doute de son traitement et qu'elle "ne le sent pas bien du tout", parce que son mari pleure également discrètement dans la cuisine de voir sa femme diminuer et qu'il faut prendre du temps pour lui aussi, parce qu'il en a besoin...

Si j'entends encore un média dire qu'on est des fraudeuses, je lui envoie une panier de chatons-mignons (mais féroces) en pleine tête et je lui donne de l'alcool pur pour se désinfecter ensuite !


mardi 13 janvier 2015

Coup de coeur infi' #1 : "Ce n'est pas toi que j'attendais", une BD de Fabien Toulmé

Le récit touchant d'un papa confronté au handicap de sa fille, découverte trisomique à la naissance. Son rejet, sa colère, la naissance de l'amour d'un père... Superbe !
(Crédit : Fabien Toulmé, "Ce n'est pas toi que j'attendais", éditions Delcourt)

lundi 12 janvier 2015

Le Nouvel Obs' Plus me publie !

Le site "Le Plus du Nouvel Obs' " a souhaité publier un de mes anciens articles traitant des violences subies par les soignants. 



Le titre a été modifié en : "Insultes, coups, mains baladeuses... Je suis infirmière libérale, j'ai peur tous les jours"... Avec ce titre, ils vont effrayer mes proches, mais rassures-toi maman, je n'exerce pas mon travail dans une crainte permanente... Et les patients qui me mettent une main aux fesses se font arracher le bras ! ^^

Bonne lecture ou relecture à toutes et tous !

samedi 10 janvier 2015

Coup de gueule infi' # 4 : "Infirmières libérales : grosses fraudeuses !"



Les récents articles de la presse spécialisée et le bilan 2013 de la Délégation nationale à la lutte contre la fraude et son fameux chiffre sonnent comme un couperet sur la profession infirmière : « 18,3 millions d’euros de préjudice ».

« Préjudice », bam ! Le mot est lâché. J’ai l’impression de me revoir au collège. 
Tous les élèves de ma classe seraient des professionnels de santé. Moi, l’infirmière libérale je serais la mauvaise élève reléguée au fond de la classe par ma professeure «Madame Sécu » me priant de m’asseoir aux côtés de mon voisin de table l’ambulancier. J’attends la fin du cours avec appréhension en sachant qu’elle va me convoquer pour me taper le bout des doigts avec sa nomenclature enroulée bien serrée. 
Les premiers de la classe, les kinés, les pharmaciens et les chirurgiens dentistes, bien sagement assis au premier rang ne fanfaronnent pas pour autant, car eux aussi ont « préjudice » marqué sur leur bonnet d’âne. D’ailleurs tous les professionnels de santé de la classe portent le même couvre-chef, comme si nous nous étions tous mis d’accord pour frauder Madame Sécu’.

vendredi 9 janvier 2015

Il y a des jours où les plaintes divisent et où les larmes unissent. (Je suis Charlie)



- Ooooh, ils nous font suer avec ça ! Ça intéresse personne de toute façon !!

Le « ça », c’était l’édition spéciale en direct sur les deux prises d’otage au lendemain du carnage de Charlie Hebdo, et qui l’empêchait de voir son jeu-télé préféré devant lequel elle adorait se gausser, faisant rebondir son opulente poitrine. 
Elle, c’était une de mes patientes "plaintive chronique". Chez elle, rien n’allait jamais. Pour elle, rien n’était suffisamment bien. Autour d’elle, rien n’était jamais comme elle le voulait. Cette vieille dame était une plainte à elle toute seule, enserrée dans une robe à fleur à moitié cachée par une blouse verte au liseré bleu. 
Elle était rendue à un âge où le nombre d’années l’éloignait de plus en plus de sa naissance pour la rapprocher de ce qu’elle devait percevoir comme une délivrance, tant sa vie lui semblait être un fardeau. Une existence remplie de plaintes qui l’empêchaient certainement de profiter des petits bonheurs que la vie aurait pu lui offrir. Je ne sais pas si cette vieille femme avait un jour aimé sa vie. Quoi qu’il en soit, elle avait fait le choix de ne pas partager celle des autres, celle de ceux qui l’entoure ou qui vivent de l’autre côté de l’écran. Elle avait préféré éteindre la télévision.

Ce jour là, j’enchainais ma quatorzième journée travaillée sans interruption. J’étais fatiguée. Ce matin là, je m’étais réveillée les yeux lourds, le cœur creux, l’âme meurtrie et l’esprit perdu comme un lendemain de deuil. Je n’avais pourtant perdu personne de ma famille. Je venais seulement de perdre un peu plus foi en l’humain. 
La veille, douze personnes d’une rédaction tombaient sous les balles d’armes automatiques parce que leurs idées, leurs dessins, n’étaient pas partagées par ceux qui les pointaient de leurs armes. Cette cruauté, cette censure n’était pas nouvelle. Combien d’autres ont été pris en otage ou abattu en dehors de nos frontières? On en entend régulièrement parler sur les grandes chaines, mais soyons honnêtes, lorsque cela se déroule à l’étranger, rien n’est pareil, ça n’a pas le même impact. 
C’est malheureux, mais il m’aura fallu attendre cette nuit, l’obscurité de ma chambre et mon regard perdu cherchant mon plafond dans le noir, pour prendre conscience que je n’avais peut être pas assez ouvert mon cœur à ce qui pouvait se passer de l’autre côté de mon pays, à ceux qui subissaient la censure de l’autre côté de ma si jolie France. Cette nuit là, je me suis sentie privilégiée et en danger dans ma liberté de penser. Je me suis sentie égoïste, seule et impuissante. Mes yeux se sont embués. J’ai mal dormi.

mardi 6 janvier 2015

Je suis une contorsionniste des doigts !

"Est ce que vous pourriez me mettre mes bas de contorsion s'il vous plait ?" ^^

... Au vu de la petitesse des bas et de la taille des mollets, je me demande qui se contorsionne à les mettre ! ^^



Un message laissé sur le blog qui fait bien plaisir !

Un message publié sur le blog qui fait chaud au cœur et qui me met en mode "licorne arc-en-ciel" !! :

"je viens de te découvrir...ben oui quoi !! on cherche, on cherche...et un jour, on tombe sur une perle comme toi...qui me fait tout à coup penser : " ouf ! le monde n'est pas complètement pourri...y'a encore des genssssssss qui regardent, qui pensent, qui agissent avec amour, compassion et humour......
Dorénavant tu vas figurer dans mes favoris !!...et je te dis merci de t'impliquer autant dans ce fabuleux métier qui n'est pas suffisamment reconnu !! meilleurs vœux !"
 

Ouaouuu, merci ! J'ai des paillettes plein les yeux et du sucre rose plein le cœur là ! C'est le genre de mot qui agi comme un trampoline de motivation pour continuer à vous écrire et vous faire partager mes histoires et mes rencontres !!

vendredi 2 janvier 2015

Il y a des jours où la mémoire file aussi vite qu’un pigeon sur une bordure de balcon.





- Madame Klass, madame Klass, mais pourquoi vous vous acharnez à m’appeler comme ça ? Ce n’est pas mon nom ! (le nom de ma patiente a bien évidemment été changé)

La toute petite dame au regard perçant qui se tenait devant moi et qui plongeait ses yeux dans les miens avec ténacité, semblait de toute évidence agacée de ma présence et de mon entêtement à vouloir l’appeler par ce nom avec lequel je l’accueillais depuis toujours. Ce nom pourtant marqué en lettres majuscules sur sa sonnette de porte, sans « Madame » ni prénom. Un simple « KLASS », à la consonance dure et droite, qui lui correspondait assez bien.

« Vous préférez peut être que je vous appelle Elizabeth ? »

- On m’appelle Babeth. Elizabeth c’est pompeux…

Parfait. Dorénavant, et pour éviter tout conflit devant le lavabo de la salle de bain, je l’appellerai ainsi. Cette patiente avait un caractère de feu. Elle ne devait certainement pas dépasser les un mètre cinquante, mais la façon qu’elle avait parfois de vous regarder, pouvait vous rendre tout petit. Elle avait ses têtes, et fort heureusement pour moi, je me trouvais du bon côté de la liste. 

J’ai toujours eu un penchant pour les femmes de caractères. Elles sont plus difficiles à approcher et à cerner. Avec ces patientes, rien n’est jamais acquis, sauf peut être la confiance qu’elle vous accorde le jour où elles vous considèrent comme faisant partie de la « bonne catégorie ». Je les aime bien.


jeudi 1 janvier 2015

Bonne année 2015 !



Ok, et bien merci Michel !
Et Bonne année 2015 à vous toutes et tous !

Qu'elle vous apporte de la joie, plein de bonheur, de bonne humeur et de belles licornes arc-en-ciel !
Beaucoup de patients adorables aux étoiles plein les yeux, du travail juste comme il en faut pour se payer des tonnes de guimauve et le plaisir de soigner en continuant à sourire de toutes ses dents ! ^^
 
Sur ce, je file dans ma Renault 12 faire ma tournée

La douce Elo'

- Elle était d’une douceur, tu sais… Je n’en doutais pas et je ne savais pas quoi lui répondre… Quels mots pouvais-je bien trouver...