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vendredi 16 juin 2017

Le dernier soin d'hygiène.








Aider sa dernière patiente à être propre pour la nuit, fermer la porte de sa maison, remonter dans sa voiture, rouler... Et passer la porte de chez soi assez tôt pour participer au tout dernier soin d'hygiène de la journée.

Celui avec des crêtes en mousse sur la tête, celui avec des bras potelés et des petits pieds qui le sont tout autant, celui avec "Regarde Maman je fais la fontaine avec ma bouche", celui avec des cris et des rires, des bulles et de l'eau qui déborde.

Mes enfants, mes puces d'Amour c'est ma rephase à moi, mes piles qui me rechargent, mes petits coeurs quand le mien semble s'être un peu trop vider...

Elles sont magiques mes filles, vraiment, et elles envoient grave de la paillette !
😁💙💚

jeudi 15 juin 2017

Le "coucou" pas prévu.


 
Il est revenu me saluer hier alors que j'étais le nez dans les fleurs à chercher à faire des photos : mon bébé-crapaud ! 🐸💚

Il n'a pas beaucoup grandi depuis la dernière fois mais il prend ses aises au frais près du potager. Les crapauds, les grenouilles, c'est une grande histoire d'amour.

Pour la petite histoire, lorsque j'ai ouvert mon cabinet infirmier il y a quelques années, j'ai posé ma plaque sur la façade d'une très vieille maison que je louais à ce moment là en attendant d'acheter mon cabinet actuel.
Et cette maison avait une cave; et dans cette cave il y avait (je te le donne en mille) un énorme crapaud ! Mais d'une maigreur, d'une maigreur... Le pauvre.

Je pense que son sort ne s'est pas joué à grand chose, signe qu'il était plus que temps pour moi de me mettre à mon compte. Je l'ai donc ramené à la maison pour le mettre au frais dans un parterre. Je n'avais aucun patient, aucun appel pour des soins et mon compte bancaire était aussi maigre que mon crapaud mais je l'avais sauvé et j'étais bien heureuse ! Mon tout premier patient à avoir eu besoin de moi était en fait... Un crapaud 😁

Aujourd'hui, Gros-Guy va beaucoup mieux et il est devenu énorme ! Il vit toujours chez nous et on l'aperçoit de temps en temps le soir devant notre porte d'entrée. Et preuve qu'il semble avoir trouvé son bonheur, depuis quelques années il nous offre de jolis bébés !

jeudi 20 avril 2017

Entre lumière & poussière





Une des plus belles choses qui m’ait été donné de voir au réveil...

Cette nuit, j'ai rêvé de toi. Ça m'a fait plaisir et bizarre à la fois de te revoir. Je t'avais devant moi, mes yeux dans les tiens, mon bras autour de tes épaules... Je pouvais sentir l'odeur de ta maison, du café froid de ta cuisine et celle de ton parfum lorsque je me suis approchée de toi pour déposer sur chacune de tes joues un baiser pour te saluer.

J'étais en retard pour ta prise de sang, comme d'habitude. Tu m'as souri pour me dire qu'il y avait tellement plus grave dans la vie ! Tu me l'as dit si souvent...

Je t'ai quitté en te disant "À demain !", persuadée que je te reverrai... Et puis j'ai ouvert les yeux. La réalité, calée bien au chaud sous la couette, m'a rappelé que tu n'étais plus là depuis des semaines déjà. Que ta maison ne sentait plus le café, qu'il y avait effectivement plus grave dans la vie... Et que tu me manquais, souvent, si tu savais...

Je me suis retournée dans mon lit un peu triste de me dire que jamais plus je ne verrais tes beaux yeux bleus et puis j'ai vu la lumière traverser mes rideaux. Et la tristesse est devenue lumière et la poussière est devenue si belle... Ce matin, j'ai vu une des plus belles choses qui m'ai été donné de voir au réveil...

mardi 14 mars 2017

Les tout petits détails de la vie... Qui te la font voir avec des coeurs dans les yeux.





Ce matin, j'avais ce sacré coup de barre qui m'a fait regretter d'avoir à peine pris le temps de petit-déjeuner. J'étais un peu bougonne parce que je sortais de chez cette patiente-grognon-chronique dont le mal être colle à la couenne surtout les jours où ta peau d'infirmière semble fine et fragile.

Et puis je suis tombée sur Toi. Sur la marche devant chez ma patiente qui ne souriait même pas du beau temps qu'elle pestait depuis des mois de ne pas voir.

C'est con tu me diras, parce que ce n'est qu'un tout petit-escargot-mignon mais moi, ça m'a fait ma matinée en me permettant de voir la vie avec des cœurs dans les yeux ! Comme quoi, il ne me faut parfois pas grand chose.

Belle journée ensoleillée mes chatons !

mardi 5 avril 2016

Le petit déjeuner est compris dans le soin.



J'ai certains patients que je prends plaisir à mettre en tout début de tournée : ceux des prise-de-sang-avec-petit-dej'-compris. Le B&B du soin, la couchette en moins.

Généralement, ce sont des personnes âgées ressemblant à mes feu-grands-parents. Généralement ils m'ouvrent la porte en me disant : « A la menthe le thé, comme d'habitude ? ». Généralement ils m’offrent le double de madeleines que j’ai eu le malheur de refuser. Généralement les petits carrés de chocolats noirs emballés individuellement accompagnent tout le reste et il n'y a que chez eux que j'en trouve encore.

Ils sont tous petits, mais ils ont le sourire grand.

Ils m'accompagnent dans le salon en me disant rapidement qu'ils en ont plein le dos parce qu'ils ont levés les carottes et ils haussent des épaules quand je leur dis que c'est le pied qu'ils devraient plutôt levés. J'accepte les carottes offertes déjà préparées dans un sac et leurs plaintes qui ne sont jamais bien longues. Chez eux, ça sent le feu de bois et la terre humide. Il y a toujours une paire de sabots posée sur un bout de carton devant la baie vitrée. Derrière le rideau du salon il y a le potager encore nu à la terre retournée dans lequel des merles viennent se taper un petit déjeuner de vers. Il y a toujours ce chat roux tout miteux à la fois angora et poil court, on ne sait plus trop, qui squatte sur la chaise du bout, celle du chat. Pas bien loin, un journal est ouvert aux nouvelles du jour et au-dessus une horloge indique toujours midi, même quand il est sept heure, 'toute façon la grande aiguille a disparue depuis des lustres. Il y a cette nappe cirée jaunie et patinée dans les coins et mon petit-déjeuner est prêt sur la table.

Alors avec le temps, j'ai finis par prendre le pli et je me suis assise.  Par peur de vexer. Par gourmandise parce que j'adore les madeleines, surtout celles avec la coque de chocolat dessous. Par nostalgie parce que j'adore les écouter parler de mes grands-parents qu'ils ont connus. Par sympathie, parce que chez eux j'ai l'impression d'avoir sept ans et d'être le dimanche matin chez mes p'tits vieux que je n'ai plus...

Tous les trois mois, je croise les doigts pour que la prise de sang trimestrielle du grand-père tombe sur mon roulement et c'est bizarrement toujours le cas.... Je les soupçonne alors de compter les jours comme je compte le nombre de chocolat qu'ils m'ont encore donné ce matin pour le p'tit-creux du ventre qui remplit aussi celui de mon cœur de soignante.

vendredi 24 juillet 2015

L’évacuation manuelle des selles, ce soin qui t’oblige à parler de météo et d'Evelyne Dheliat.



(La Evelyne Dheliat )


- Bon et sinon, ils annoncent quoi comme temps pour cet après-midi ?

En relevant la tête par-dessus lui, je pouvais voir par la fenêtre que le soleil et le ciel bleu n’étaient pourtant pas motivés à nous quitter. Qu’est ce qui m’avait pris de lui poser cette question ? Étais-je à ce point gênée que j’en étais rendue à faussement m’intéresser au temps et à son potentiel changement ? 

Le jeune homme tétraplégique était tourné sur le côté et il me tournait le dos. Je voyais ses mains partiellement paralysées tenter tant bien que mal d’ouvrir l’application météo sur son téléphone. Je levais les yeux au plafond en maudissant le manque cruel d’innovation dans mes conversations… « La météo », j'te jure. 
Comme si je n’avais pas eu le temps de débriefer le sujet tout au long de ma tournée de ce matin : des années à treize lunes présageant un été digne d’une Toussaint de deux mois, la météo des régions de France que je ne serais même pas capable de localiser sur la carte, des records de températures datant de la révolution française… 

Parce qu’habituellement la météo c’est mon domaine. Mon dada, mon moyen de lancer la conversation, de briser la glace quand il fait chaud, de présager des soirées canapé-couverture-cheminée quand il fait froid. Je suis la madame météo en soins infirmiers, je suis LA Evelyne Dheliat du libéral, le brushing blondissant et trop parfait en moins… 

-  Du soleil, ils annoncent du soleil… On va crever de chaud. 

Et tu vas avoir le droit de porter ces maaaagnifiques bas de contention qui te vont si bien et qui te galbent la jambe d’une si jolie manière ! Pour être honnête, je me fichais bien qu’il fasse beau, moche ou qu’ils annoncent la pire chute de neige depuis la prise de la Bastille. Je parlais du temps pour passer le temps, c’était différent. C’était une pauvre excuse pour éviter le silence gênant laissant résonner le claquement du gant de latex, du bruit du tube de vaseline qu’on repose, des vents qui n’avaient rien de météorologiques et évacués grâce à l’insertion de mon expert index… Tous ces bruits beaucoup moins cools que les tailleurs colorés d’Evelyne Dheliat… 

S’il est un soin qui n’enchante guère les infirmières, qui soulève beaucoup de tabous au point d’être capable d’occasionner de la gêne des deux côtés alors, nous avons notre grand champion : « l’évacuation manuelle des selles ! ».

La première fois que je me suis retrouvée confrontée à ce soin, j’étais étudiante infirmière en deuxième année. Ma référente m’avait donnée sans trop m’informer du « pourquoi- du comment de ce soin » le kit parfait pour un transit qui ne l’était plus, et me montrait d’un doigt un poil autoritaire, la direction de la chambre dans laquelle m’attendait mon patient constipé. Tenant à deux mains mon mini-plateau de soins en métal, j’avançais, inquiète et toutes baskets couinantes vers la chambre au bout du couloir… 

samedi 18 juillet 2015

Qui fait son tri, se réjouit !



Alors que j'étais devant les bennes de tri sélectif entrain de me demander dans quel conteneur jeter la boite de lait en poudre de ma fille (Non mais c'est vrai, il y a du carton pour l'extérieur, de l'alu' pour le dedans et du plastique pour le dessus : un écolo' aurait de quoi s'arracher les dreads !), j'ai été abordé par un monsieur que je connaissais très bien : le mari d'une ancienne patiente que mon collègue et moi avions accompagné vers sa fin de vie. (cf. les deux articles suivant : celui-ci et celui-là !)

Ça faisait des mois que je ne l'avais pas revu. La dernière fois c'était lors de ma visite "Post-décès", une démarche que j'affectionne tout particulièrement et qui me permet de cloturer une prise en charge palliative en prenant des nouvelles de ceux qui restent, de ces proches que nous avons soutenu dans des moments bien difficiles...

" Oh ça pourrait aller mieux, elle me manque beaucoup. Vous savez, je repensais à vous la dernière fois et je me disais combien votre métier était difficile. J'veux dire, je ne parle pas que de ma femme... Mais vous et votre collègues avez été extraordinaires... Non, vraiment. On ne vous remerciera jamais assez pour tout ce que vous avez fais pour ma femme, et pour nous. Vous aurez toujours une place particulière pour nous tous. Alors quand j'en entends certains critiquer les libéraux en général, moi je plaide votre cause, car eux ne savent pas ce que vous êtes capable de faire pour les autres..."

Ouah... Je tenais toujours ma boite de lait entre les mains et j'étais aussi émue qu'une jeune infirmière diplômée... Ce sont des paroles comme celles-ci qui me donnent envie de retourner travailler pour faire encore et toujours de nouvelles et belles rencontres !

Chaton-mignon powa, et remontée à bloc !!


vendredi 17 avril 2015

C'est la quille !

Extrait du dernier article qui résume bien ma journée...


" Mes premiers jours à tes côtés ont été, je dois l’avouer, un peu hésitant. Je me suis demandée si j’avais fais le bon choix en m’installant auprès de toi. Je me suis demandée si tu allais accepter mon cabinet fraichement ouvert, alors que tes habitants n’avaient jamais accueillie d’infirmières auparavant, et qu’ils avaient tous leurs habitudes avec mes consœurs des communes avoisinantes. Chez toi, parfois, on reste coincé pendant des plombes derrières des tracteurs, des voitures sans permis et des chevaux sortis faire un tour avec leurs cavaliers. Chez toi, parfois, on reste bloqué à un stop parce qu'une petite mamie venu donner des nouvelles d'un petit-fils (que je suis censé connaitre mais qui ne me dit rien) reste accrochée au rétro de l'auto. Chez toi, parfois, on marche dans la boue ou dans la bouse. Chez toi on ne capte rien, et j'ai dû me trouver des "check-point de captage" pour pouvoir passer des coups de fils. J'ai dû apprendre à comprendre ce que me disaient les patients appelant avec leurs portable :

- Bon...our, .... prise... ang... inet... main...tin...pas...op...ar... ?
" oui oui, pas de soucis, je vous vois demain matin pour une prise de sang au cabinet ! " ... Et des fois, j'ai même pas les voyelles. 

Oui, chez toi, parfois c'est galère et agaçant... Mais il y a eux.

Il y a ceux qui me voient arriver en disant « Ah, c’est l’infirmière ! », malgré mes sollicitations pour qu’ils m’appellent par mon prénom. Il y a ceux qui me tutoient et qui me font la bise. Il y a ces cartons de prunes ou de pommes, ces boites en métal pleines de bottereaux ou de chocolats. Il y a ces sourires, ces confidences, ces amitiés, ces litres de thé avalés et ces relations particulières qui me font dire que j’ai fais le bon choix en m’établissant à tes cotés. Toutes ces personnes qui ne me font plus douter sont autant de motivations à m’investir toute entière auprès de ceux qui t’ont choisi pour vivre.

Je viens de refermer le cabinet à clé. Dès demain, ma remplaçante prendra le relais, tu verras, elle est charmante et les gens d'ici l'aiment bien. J'ai refermé la portière de ma voiture. J'ai défais mes cheveux. J'ai remis mes bagues et j'ai enclenché le contact.

Quatre mois sans travailler... Je dois avouer que ça va me manquer, qu'ils vont me manquer... Que tu vas me manquer !
Mais en attendant : soleil, transat, bébé qui grandi et paillettes dans le cœur ! Et comme disait mon chouchou "Haut les cœurs, demain sera un jour meilleur !", demain et les quatre mois suivants !

Je reste connectée, j'ai le cerveau plein de souvenirs intacts qui ne demandent qu'à ressortir pour vous régaler, alors à très vite, et biisous mes chatons ! "

J'arpente tes routes et où je n'ai plus aucun doute

Une petite déclaration d'amour ne fait jamais de mal...

Ce matin j’ai pris le volant pour la dernière fois avant plusieurs mois. A la fin de ma tournée, à la fermeture de la porte de mon tout dernier patient je serais officiellement en congé maternité pour quatre mois. Et comme tous les autres matins, je suis venue te voir…

Il y a toujours ce champ de vaches sur la droite lorsque je longe la haie bocagère fleurie d’aubépines, en arrivant vers toi. C’est mon rituel quand je viens te voir le matin. J’adore regarder sur la droite les vaches aux pattes embrumées, alors que dehors il fait froid. Le sol est à peine réchauffé par le soleil que l’on devine se lever au loin, celui qui teinte le ciel de ce si joli rose. 

Je viens de quitter ma commune d’habitation quelque peu banale et morose, et je vais passer la journée à tes côtés. J’avoue que parfois, lorsque je passe le dernier virage qui m’amène à toi, la fatigue et les yeux lourds ne me rendent pas spécialement enclin à m’investir auprès de ceux qui t’ont choisi. Et puis il y a ces vaches, toujours d’humeur égale qui s’en fiche bien de mes états d’âme, de mes cernes ou de mon manque d’envie. Je me dis qu’elles ont bien raison, alors je gare ma voiture devant la maison de ton premier habitant et je me lance auprès de ce patient situé tout en haut de liste de ma longue tournée.

Et puis il faut dire que tu es charmant…

Il y a cette place centrale, ni trop grande ni trop petite. Habillée d’ardoise, de pavés et de pelouse, elle est un poumon de verdure et de fraicheur pour qui veut bien s’attarder sur les fauteuils en métal laissés ça et là.  
 Il y a cette église en granit imposante, ni trop belle, ni trop moche squattée par une famille nombreuse de pigeons faisant pas mal râler les habitants du bourg. Je les imagine parfois me regarder d’en haut, me voyant passer et repasser en voiture toute la journée. Je suis sûr qu’ils pensent que je suis toute petite. 
Il y a ces bruits et ces odeurs, ni entêtants, ni embêtants. L’épicier qui laisse des poulets rôtir devant sa boutique le dimanche, me permettant de surveiller, à chacun de mes passages, l’avancer du doré des pommes de terre qui les accompagne. Ça sent bon le repas de famille dominical. 
Il y a ces rires et ces « Allez, salut ! » qui émanent des deux cafés de la place, un de « la Mairie » et un des « Sports ». Chez l’un, on peut trouver magazines et cigarettes et chez l’autre on peut récupérer ses colis et envoyer ses courriers à pas d’heure et même le dimanche. Mais dans les deux cas, le vin local est servi dans des ballons et la machine à café crache ses vapeurs dans les mini-tasses, et il y a toujours du monde. On peut parfois voir des chevaux traverser le bourg en promenant leur cavalier, laissant la priorité à de vieux fermiers, la bêche sur l’épaule et de retour des nombreux jardins communaux enserrant le village. 
La coiffeuse coupe les cheveux, le médecin soigne les maux et l’infirmière panse les plaies, tout ça, dans une même rue. 

Et puis, il faut avouer que tu es beau...

Parfois, mes soins m’amènent à parcourir tes chemins sinueux de campagnes. Je m’enfonce dans les virages, grimpe de petites collines pour parfois arriver au point culminant me permettant de juger de ta si jolie beauté verdoyante. J’entends au loin le coucou qui chante, la vache qui appelle son petit et les oiseaux ragaillardis par l’arrivée du printemps, qui chantent parfois un peu n’importe comment. 
Les haies bocagères sont blanches de fleurs et reposent sur des fossés bordés de coucou jaunes. En parcourant la centaine de lieux-dits de tes terres, il m’arrive de croiser la route de lapins à fesse blanche, de lièvres aux oreilles gigantesques, de faisans magnifiques accompagnés de leurs dames, ou de chevreuil et de cerfs majestueux me donnant l’impression d’être une infirmière privilégiée en lieu et place de celles qui travaillent toute la journée en service sans voir une seule fois la lumière du jour. Parfois, le « cheval du troisième virage » passe sa tête par-dessus sa barrière pour me regarder passer, et je ne loupe jamais l’occasion de baisser ma fenêtre pour le saluer de la main. Il y a aussi ce chien moche derrière le portail du vieux chêne et qui s’entête à aboyer au passage de ma voiture, à peine blasé de me voir passer tous les jours.

dimanche 12 avril 2015

Je débouche les bouteilles !

 

"Poc !", et le son mélodieux d'une bouteille de rouge qui se débouche égaie la fin de ma tournée !

Non pas, qu'à moins de deux mois de mon accouchement, un craquage soudain lié à tant de mois de gestation (et donc de frustration) m'ait donné la soudaine envie de plonger toute entière dans un succulent verre de rouge local, non. 
J'ai été prise en pité par la doyenne de mes patientes m'apprenant que le lendemain elle allait recevoir pour le déjeuner une de ses vieilles copines ("vieilles", dans les deux sens du terme, elles deux devant certainement atteindre les 180 ans, soit autant que Jonathan la plus ancienne tortue du monde), et que le menu allait être composé d'une cuisse de dinde, de petits légumes et surtout, surtout : d'une bouteille de vin rouge médaille d'or 2014, du bon vin quoi.

Mais l'arthrose faisant, le breuvage rouge tant attendu restait là sur la table, encore bouché. J'imaginais déjà les deux "vieilles copines", toutes des Marie-Jo' (à l'époque, les parents ne se creusaient pas trop la tête...), bien embêtées de ne pouvoir déboucher la fameuse bouteille, et pariant au passage sur la ténacité de leur arthroses et sur la force de serrage de leurs cuisses toutes maigres.

J'ai donc rajouté le débouchage de bouteille de vin à la liste des "nombreux petits services qu'ont peut rendre à nos patients quand on est infirmière libérale", estimant au passage que l'utilisation d'un tire-bouchon pouvait tout à fait rentrer dans les exercices de préparation à l'accouchement... Il faut que j'en touche deux mots à ma sage-femme...

A vot' santé les Marie-Jo' !

dimanche 29 mars 2015

La boulette horlogère !





Hier pendant ma tournée du soir, j'ai innové et inventé un tout nouveau concept de boulette : "la boulette horlogère !".

La technique est simple : profiter du changement d'heure d'été et passer toutes les horloges de ses patients en heure d'hiver...
Oui oui, je sais, mais chut. Non, non, je vous assure que c'était en toute bienveillance inconsciente : grâce à moi ils vont tous dormir deux heures de plus.

Ce matin j'avais deux heures d'avance pour mes patients encore endormis sous leur couette, à ne rien comprendre du " Pourquoi du comment pour une fois l'infirmière est en avance ?!" Il va falloir que je réveille tout le monde... La tournée va être longue -_-

mardi 24 mars 2015

Cookies, couverture, arc-en-ciel et anniversaire !

 

Aujourd'hui c'est mon anniversaire, je ne travaille pas et je glande : wouhou ! 


Aujourd'hui c'est mon anniversaire alors j'ai le droit de manger tout ce que je veux, y compris les cookies maison à qui je viens de mettre une grosse claque : j’ai mal au ventre mais je suis défoncée au sucre alors ma perception de la douleur est un peu biaisée !


Aujourd'hui c'est mon anniversaire, mon conjoint a posé sa semaine de vacances pour être avec moi et je viens de recevoir un appel de ma chouquette en mini-vacances chez ma mère qui vient de me chanter « joyeux anniversaire Maman ! » avec sa petite voix de toon aux cordes vocales immatures : j’ai le cœur qui coule !


Aujourd’hui c’est mon anniversaire et il pleut mais c’est pas grave parce que du coup j’ai un superbe arc-en-ciel dans la tête !


Je vous souhaite une belle, une chouette et une excellente journée !!



... Sur ce, je vais aller boire un bon litre de flotte pour faire couler les cookies, parce que ce midi : resto ! ^^

La douce Elo'

- Elle était d’une douceur, tu sais… Je n’en doutais pas et je ne savais pas quoi lui répondre… Quels mots pouvais-je bien trouver...