"Poc !", et le son mélodieux d'une bouteille de rouge qui se débouche égaie la fin de ma tournée !
Non pas, qu'à moins de deux mois de mon accouchement, un craquage soudain lié à tant de mois de gestation (et donc de frustration) m'ait donné la soudaine envie de plonger toute entière dans un succulent verre de rouge local, non.
J'ai été prise en pité par la doyenne de mes patientes m'apprenant que le lendemain elle allait recevoir pour le déjeuner une de ses vieilles copines ("vieilles", dans les deux sens du terme, elles deux devant certainement atteindre les 180 ans, soit autant que Jonathan la plus ancienne tortue du monde), et que le menu allait être composé d'une cuisse de dinde, de petits légumes et surtout, surtout : d'une bouteille de vin rouge médaille d'or 2014, du bon vin quoi.
Mais l'arthrose faisant, le breuvage rouge tant attendu restait là sur la table, encore bouché. J'imaginais déjà les deux "vieilles copines", toutes des Marie-Jo' (à l'époque, les parents ne se creusaient pas trop la tête...), bien embêtées de ne pouvoir déboucher la fameuse bouteille, et pariant au passage sur la ténacité de leur arthroses et sur la force de serrage de leurs cuisses toutes maigres.
J'ai donc rajouté le débouchage de bouteille de vin à la liste des "nombreux petits services qu'ont peut rendre à nos patients quand on est infirmière libérale", estimant au passage que l'utilisation d'un tire-bouchon pouvait tout à fait rentrer dans les exercices de préparation à l'accouchement... Il faut que j'en touche deux mots à ma sage-femme...
A vot' santé les Marie-Jo' !